Portfolio
Echapées
belles
Ma démarche
Les débuts
J’ai commencé à m’intéresser à la photo à l’âge de dix ans. Mes deux arrière-grands-pères du côté maternel et un arrière-grand-oncle du côté paternel, lui à titre professionnel, pratiquaient la photographie. Ma mère, elle-même, s’y intéressait d’assez près. Il est possible qu’un certain atavisme plus qu’en environnement culturel m’est conduit vers cet pratique en voie de disparition dans sa forme classique. Ma mère décelant sans doute plus un penchant qu’un talent, remplaça mon Kodak instamatic pour son Zeiss-Ikon avec objectif Voigtländer.
Parallèlement à ce saut technologique, je me suis inscrit à un club photo pour apprendre les rudiments du développement des négatifs et du tirage sur papier. Autre époque !
Voyant mon interêt croissant et l’amélioration de mon cadrage, mon oncle et mes grands-parents se décidèrent à m’offrir mon premier reflex. L’année 1978, direction boulevard Raspail chez Grenier-Natkin pour l’achat d’un Pentax Mx avec objectif 50mm ouverture 1,7. Pendant quelques années, jusqu’à à l’age adulte, je pratique sinon assidument, du moins régulièrement la photo. Curieusement, c’est lors d’un premier voyage à Barcelone que je cesse de pratiquer. Plus rien ! J’avais pourtant réalisé quelques instantanés plutôt réussis dans le parc de la Citadelle, saisissant le visage d’une religieuse âgée, saisissante d’humanité. Ma vie avait pris un autre tournant et après mes études, il m’était même venu à l’esprit de passer de l’autre côté de l’objectif…
, en,de Le retour
Installé à Pals en Catalogne, Je réalise des sites internet pour des entreprises liées au tourisme et gère un guide des pays catalans proposant hébergements, restaurants, visites, etc..
Pour l’illustrer, les clients me fournissent des photos. Là, c’est le déclic. Ne trouvant généralement pas matière à l’émerveillement et me souvenant que dans une autre vie, j’étais quasi photographe, je saute le pas et me décide à acheter un Fuji Finepix S 602 zoom offrant peu de pixels mais un objectif variable et une très bonne qualité d’image.
Je rentabilise assez rapidement mon investissement mais avant de passer à un niveau de matériel supérieur, je me dis qu’il faut en être digne et en préambule pouvoir utiliser pleinement le potentiel offert par une machine plus exigeante,, en maîtriser les possibilités et utiliser au mieux les ressources et subtilités. Il faut donc trouver son style et avant de se lancer définitivement suivre des maîtres.
Ce n’est pas très original mais beaucoup de ce que je considèrent comme mes maîtres, mes modèles, proviennent des agences Magnum, Rapho, du National Geographic et quelques autres indépendants. Je peux citer Jean Dieuzaïde, Brassaï, Cartier-Bresson, Saul Leiter, Eliott Erwitt, Steeve McCurry un peu plus Willy Ronis que Robert Doisneau et tant d’autres qu’il serait impossible de les mentionner tous À mon arrivée en Catalogne, j’ai eu la chance de découvrir Tino Soriano, Oriol Maspons et Pere Català i Roca, dont les visions sur la Catalogne, aujourd’hui au cœur de ma démarche, m’ont profondément marqué.
Mais plus curieusement, d’autres maîtres ont exercé sur moi une influence tout aussi significative, principalement des peintres. En dehors de Velazquez, considéré comme le peintre des peintres pour sa maîtrise de la perspective tridimensionnelle, et de Canaletto, qui partage avec le maître sévillan l’art de dissimuler astucieusement le sujet principal, je ne saurais omettre l’impact de Georges de la Tour, de Caillebotte, Monet et surtout Renoir. A ceux-là, je ne peux m’empêcher d’ajouter Jacques Demy, dont les décors de ces mises en scène m’ont profondément marqué par le choix d’une palette de couleur osée mais tellement attachante…
De l’outil à l’instrument
Après les premiers contrats et déjà quelques parutions dans la presse ou dans la communication, il est temps d’investir dans du matériel permettant une plus grande souplesse. Content du petit Fujifilm, je me décide à rester fidèle et demande conseil à un téchnicien de Fotocasanova à Barcelone. Le Fujifilm S3 pro me séduisait mais les journalistes de la presse spécialisée insistait sur le fait qu’il ne représentait pas un 12 millions de pixels mais simplement 2 fois 6 millions ce qui limiterait les possibilités d’agrandissement. C’est une chance de rencontrer des gens compétents, le formidable conseiller a balayé toutes mes craintes d’un « no et preocupis » m’expliquant que si la photo était prise dans de bonnes conditions il serait possible de l’agrandir sans problème jusqu’à 1 mètre. La monture étant Nikon, je m’équipe d’optiques de la marque. Le Fuji S3 pro sera suivi par Un S5 pro puis à cause de la monture Nikon d’un D300 et D800 pour revenir ensuite à des fondamentaux…
J’avais de bons outils mais il me manquait des instruments. Ce fut chose faite avec l’arrivée de la gamme X-pro de Fujifilm. J’opte pour le kit comprenant trois optiques, 35mm, 56mm, 18mm. J’épouse et épuise la machine. Lors d’un reportage au Portugal, pour des raisons de sécurité et par goût, je rachète un deuxième X-pro1, puis un X-pro2 et pour finir un X-pro3. Depuis dix ans je n’utilise plus d’outils mais mes instruments de la gamme X-pro qui ne m’ont jamais déçus. Les deux X-pro1 ont rendus l’âme mais il me reste le X-pro2 et le X-pro3 qui m’accompagnent toujours en reportage et me donnent entière satisfaction..